Pour lancer cette saison 2020, l'équipe de FailCon Grenoble vous propose de parler d'échec dans le monde de l'éducation.

Au menu du 21 janvier



Programme

18h30 - 18h45
Accueil et remise des badges
 
18h45 - 19h00
Introduction de la soirée
Speaker : Stéphanie Toussaint
19h00 - 20h45
Nos intervenants pour la soirée :
Speaker : Eric Rousseau
Speaker : Claire Blondel
Speaker : Fabien Lahoucine
Speaker : François Bonhomme
Speaker : Véronique Aubergé
Speaker : Nicolas Balacheff
20h45 - 21h00
Conclusion et questions
21h00 - 22h00
Cocktail et échanges avec les intervenants
 


Intervenants

Eric Rousseau

Instituteur, formateur, puis inspecteur de l’éducation nationale, chargé plusieurs années du suivi d’élèves handicapés, Éric Rousseau a également travaillé dans huit pays sur quatre continents dans différentes fonctions : formateur, directeur d’Alliance française, coopérant en ambassade. Récemment retraité, il est désormais président d’une université populaire de Savoie. Pourtant, son parcours et son rapport à l’apprentissage avaient plutôt mal commencé : redoublement de la quatrième et de la troisième dans un collège de banlieue, passage, forcé, d’un établissement à l’autre, jusqu’à un lycée militaire, ennui, manque d’intérêt, résultats scolaires catastrophiques, dissipation... Il partira de quelques échecs de départ pour évoquer la manière dont ils se sont révélés, paradoxalement, une force pour la suite, au cours de sa carrière, et lui ont permis de porter un regard critique sur les lieux d’apprentissage, et de se poser la question : « Comment on apprend. »

Claire Blondel

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Claire Blondel est aujourd’hui consultante-formatrice en pédagogie, consultante en management de la qualité, ingénieur qualité, formatrice en école de commerce et présidente d’une association. Elle diplômée Ingénieure et enseignante Montessori pour les 3-6 ans. Elle a construit et enrichi cette double expérience au cours de ses différents séjours à l’étranger. De retour en France en 2016, elle a créé l’association Ecole Pour Demain qui rassemble des experts en éducation de la région lyonnaise pour agir auprès des parents et des professionnels de l’éducation dans le but de faire grandir des adultes épanouis, responsables et adaptés au monde qui les attend.

Fabien Lahoucine

Né le 17/01/1973 à Grenoble, Fabien a eu un parcours scolaire standard jusqu’à l’âge de 9 ans. Puis divorce de ses parents et décrochage scolaire. Pour la suite : CM1-CM2 ont été d'un ennui terrible, entrée en 6è qu’il a doublée, et finalement passage en 5è car trop grand en taille pour tripler la 6è. Résultats mais bonne humeur au quotidien, BEPC réussi, puis 2 ans pour passer un CAP de couvreur-zingueur . Après un stage de fin de cursus, il se rend compte que ce n'était pas en adéquation avec la réalité du terrain. Sorti du cursus scolaire et entrée dans la vie active : 4 mois à monter des échafaudages en intérim, un CDI refusé car cela ne l'intéressait pas. Suite à cela, Fabien commence comme apprenti au CEA et découvre la soudure : ce fut une révélation. Au bout de 9 ans, le CEA l'a recruté comme soudeur et au bout de 3 ans, il démissionne et créé sa société. C'était en 2001. Depuis, il poursuit son activité dans les prototypes cryogéniques, avec passion et conviction.

François Bonhomme

Après des études de psychologie, François travaille 2 ans comme psychologue du travail en entreprise puis en cabinet. Il intègre l’Education Nationale comme conseiller d’orientation psychologue. Inspecteur de l’Education Nationale, il devient ensuite adjoint à l’IA, puis chef établissement : principal à saint Martin d’Hères et proviseur au lycée Argouges et enfin au lycée Louise Michel. Dorénavant à la retraite, François collabore avec le rectorat au sein de l’équipe mobile de sécurité. Il partagera avec nous une de ses problématiques récurrentes (en tant que Proviseur) : ce qu’il appellerait la résistance au changement... En effet, malgré les efforts de préparation et les échanges, il a subi des échecs (relatifs mais pas faciles à vivre) dans ce qu’il entreprenait. Bien sûr, derrière, il fallait rebondir.

Véronique Aubergé

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Véronique Aubergé est aujourd’hui chercheure CNRS en sciences humaines au Laboratoire d’Informatique de Grenoble, titulaire de la Chaire industrielle d’excellence Robo’ethics de la Fondation Grenoble INP, co-directrice du master Industries de la Langue, et chargée de mission SHS au LIG/Living Lab Domus dans la Maison de la Création et de l’Innovation. Véronique se destinait inéluctablement depuis sa petite enfance à entrer à l’opéra de Genève comme danseuse classique. A quinze ans, un sérieux problème de santé a fait subitement échouer ce destin tracé. Ce choc l’a conduit à chercher à travers les connaissances scientifiques dans de multiples disciplines comment la « grâce » peut s’installer entre les vivants à travers leurs mouvements de communication. Nous reviendrons avec Véronique sur l’échec de cette éducation artistique et sur la façon dont elle l’a surmonté pour en tirer l’énergie de poursuivre une carrière loin d’être toute tracée.

Nicolas Balacheff

Nicolas a commencé la recherche sur l'enseignement des mathématiques au début des années 70. D'abord au sein de groupes de l'APMEP auprès de Jean Kuntzmann, puis comme professeur du second degré détaché à l'USTMG dans l'équipe de didactique des mathématiques, enfin au CNRS à la fin des années 80. Plusieurs décennies marquées par des échecs et quelques succès. Ces derniers font l'objet de publications, les premiers ont peu de place dans la biographie officielle. Pourtant ce sont ces échecs qui ont appris à Nicolas la complexité de son domaine, pluridisciplinaire par nature, dont le champ d'étude est sous les contraintes toujours en tension de l'institution scolaire et de l'institution universitaire, de la pratique de l'enseignement et de celle de la recherche. L'échec de l'un de ses projets l'a particulièrement marqué. Son thème et sa justification--mettre en place une place une plateforme d'enseignement à distance pour les enfants hospitalisés—l'obligeaient à réussir. C'était au milieu des années 80, les difficultés en ont eu raison à bas bruit. Quelles leçons, humaines et professionnelles, en tirer ?